Qu’est-ce que l’orientation sexuelle?

L’orientation sexuelle est l’attirance physique et sexuelle envers quelqu’un. Elle se distingue de l’orientation romantique qui se définie plutôt comme une attirance romantique et émotionnelle (il s’agit donc du désir d’être en relation romantique avec une personne). Pour plusieurs personnes, l’orientation sexuelle et romantique concordent, mais pour d’autres non. Il est important de savoir qu’on ne choisit pas son orientation et qu’il n’y a pas de méthodes pour la changer [1]. De plus, certaines personnes prennent conscience de leur attirance à un très jeune âge, alors que d’autres solidifient leurs sentiments à l’adolescence ou à l’âge adulte. Cela peut être lié à plusieurs facteurs tels que l’environnement dans lequel la personne grandit, l’éducation et les expériences de vie. Par exemple, une personne qui ne reçoit pas d’informations sur les orientations sexuelles n’aura peut-être pas les mots pour se définir avant d’y avoir accès.

Une orientation sexuelle qui est bien connue dans la société est l’hétérosexualité, c’est-à-dire les personnes qui sont attirées envers ceux du genre [1] opposé (par exemple, un homme attiré envers les femmes). À l’inverse, l’homosexualité se définie par l’attirance envers une personne du même genre. Il existe un grand éventail d’orientations qu’on retrouve dans le sigle LGBTQIA2SP+ qui désigne les personnes ou les communautés Lesbiennes, Gaies, Bisexuelles, Trans, Queer et en Questionnement, Intersexes, Asexuelles et Aromantiques, Bispirituelles et Pansexuelles. Le signe + permet de donner la place à d’autres orientations ou identités sans nécessairement les ajouter dans le sigle.

Les personnes qui font parties de la communauté gaie peuvent vivre de l’homophobie à n’importe quel moment, c’est-à-dire être victime d’attitudes ou de comportements qui peuvent mener au rejet et à la discrimination [1]. Par exemple, elles peuvent recevoir des jugements de leur entourage, craindre pour leur sécurité dans la rue (particulièrement si leur apparence n’est pas conforme aux stéréotypes [2] hommes/femmes), entendre des messages négatifs ou des préjugés [3] dans les médias, etc.

L’homosexualité a été enlevé da la liste des pathologies (maladies) en 1973 par l’Association psychiatrique des États-Unis et par l’Organisation mondiale de la santé en 1993 [1]. Malgré l’évolution de la société, l’homophobie est encore présente et l’égalité sociale n’est pas atteinte.

Il est donc du devoir de chacun de s’informer avec des sources fiables et d’écouter les personnes concernées afin d’être plus inclusif en tant qu’individus et société. Chaque personne peut faire sa part !

Lexique

1. L’identité de genre : Une sensation ou un sentiment interne concernant le fait d’être homme, femme, ni un ni l’autre, les deux, etc. Le genre peut être exprimé via l’habillement, la coiffure, la voix, les formes du corps, etc.

2. Stéréotype [2] : Une opinion toute faite sur les caractéristiques d’un groupe qui s’appuie sur des jugements et des présomptions. Par exemple, dire que les filles sont douces et gentilles est un stéréotype.

3. Préjugés [2]: Une croyance et un jugement formés à l’avance. Par exemple, dire que puisque les femmes sont douces et gentilles elles ne peuvent pas avoir des postes hauts placés.

 

 

Références :

  1. Interligne. Foire aux questions. Interligne. https://interligne.co/foire-aux-questions/?_sf_s=homo
  2. Jeunesse, J’écoute. Comprendre les stéréotypes, préjugés et la discrimination. Jeunesse, J’écoute. https://jeunessejecoute.ca/information/comprendre-les-stereotypes-prejuges-et-la-discrimination/

Ressources :

Interligne : ligne d’écoute, informations

514 866-0103 (Montréal) ou 1 888 505-1010 (Sans frais)

AlterHéros : aide, soutien, questions intervention@alterheros.com

Centre de solidarité lesbienne : rencontres individuelles, groupes de soutien (514) 526-2452

Aide aux trans du Québec : service d’écoute par téléphone ou courriel 1 855 909-9038 #1 ou ecoute@atq1980.org

Comment reconnaître la violence conjugale et quels sont les mécanismes qui maintiennent une victime dans une telle situation ?

L’un des premiers problèmes rencontrés quand on cherche à aider une personne victime de violence conjugale, c’est de lui faire reconnaître qu’elle en est bien victime. En effet, la violence s’exprime parfois d’une manière tellement subtile qu’il est difficile de la détecter. La violence prend plusieurs formes : physique, verbale, psychologique, sexuelle ou encore économique.

Quelques distinctions

Une chose importante à comprendre concernant la violence conjugale, est de comprendre qu’elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. La violence conjugale n’est pas non plus une simple accumulation de conflits, dans la mesure où ces derniers sont inévitables dans toute relation amoureuse, et peuvent être résolus dans le respect et l’ouverture aux compromis.
Pourquoi une personne reste dans une telle situation ?
Il existe deux mécanismes qui expliquent comment une personne peut s’enfoncer dans une situation de violence conjugale, et pourquoi il est difficile pour elle d’en sortir, c’est l’escalade de la violence et le cycle de la violence. Il est important de comprendre ces mécanismes pour ne pas blâmer la victime de la situation dans laquelle elle se trouve.
Escalade de la violence

Pour que la violence conjugale s’installe, elle s’immisce dans la relation de manière subtile, et surtout, graduelle, ce qui la rend difficile à percevoir. D’abord, la violence conjugale peut débuter par du contrôle, pour doucement évoluer vers de la violence psychologique et verbale. Ces signes avant-coureurs sont perçus par soi et par les autres comme étant de simples disputes qui peuvent arriver à tous les couples. De plus, ces comportements sont bien souvent noyés dans un nuage de gestes affectueux et de mots d’amour caractéristiques d’un début de relation. Avec le temps, les violences s’intensifient et s’additionnent. Parallèlement, la victime s’investit dans la relation et son sentiment d’attachement grandit. Quand la violence devient plus claire, et les comportements de plus en plus fréquents et graves, la victime est déjà bien engagée dans la relation, que ce soit émotionnellement, ou tout simplement parce que des enfants sont nés de cette union entre-temps. Il est donc bien plus difficile pour elle d’en sortir.


https://www.avvec.ch/fr/intimate-partner-violence/intimate-partner-violence/les-differentes-formes-de-violence-conjugale

Cycle de la violence

La violence conjugale n’est pas constamment présente dans une relation ; il existe des moments de répit. Sans cela, il serait plus facile de s’en défaire. La dynamique de la violence conjugale se présente sous la forme d’un cycle, composé de quatre phases.


http://www.clesurlaporte.org/cycle-violence.html

Pendant la phase de tension, la victime sent que le climat est lourd et le ou la partenaire violent.e se montre particulièrement impatient.e. La victime se montre alerte et fait alors tous les efforts possibles pour calmer la situation, mais en vain, car s’ensuit la phase d’agression où les comportements violents explosent et provoquent de la peur et de la confusion chez la victime. Ensuite, vient la phase de justification, le calme après la tempête. L’agresseur.euse peut exprimer certains regrets, donner des explications et parfois même s’excuser et promettre de ne plus recommencer. Pour convaincre la victime de rester l’agresseur.euse, peut se montrer particulièrement affectueux.euse, afin de lui rappeler l’euphorie des premiers jours. La victime reprend alors confiance en l’autre. C’est la phase de réconciliation, aussi appelée “lune de miel”. Ce sont ces deux dernières phases qui expliquent qu’une victime reste dans une relation malgré la violence ; l’espoir de l’amour retrouvé.

Comment aider une personne victime de violence conjugale en tant que proche
Selon les différentes phases, les victimes traversent toutes sortes d’émotions : le choc, la peur, puis la confiance et l’amour. Il est essentiel de garder cela en tête pour comprendre le changement d’attitude de la victime selon la phase qu’elle traverse. De l’extérieur, elle peut en effet sembler ambivalente, ce qui peut être frustrant en tant que proche inquiet. Il vaut cependant mieux éviter de lui mettre la pression pour qu’elle quitte la relation, car elle risquerait de ne pas se sentir comprise. Il vaut mieux se montrer à l’écoute, respecter ses décisions et la valoriser afin qu’elle réalise d’elle-même qu’elle mérite une vie sans violence.

Si cet article a pu vous permettre de reconnaître que vous étiez vous-même dans une situation de violence conjugale, sachez que vous n’êtes pas seul.es. Pour toute demande d’aide, contactez SOS Violence conjugale, 24 heures sur 24 / 7 jours sur 7, au 1 800 363-9010. Service confidentiel et gratuit.

Références

Turgeon, J (2018). Comprendre la violence dans les relations amoureuses. Trécarré.
DEDRI – Trousse d’outils en violence conjugale